----- CHRONISTOVISION : Un voyage dans la grande histoire du monde

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  • Un peu d'histoire sur la guerre israélo-palestienne...

    Jérusalem est la ville sainte par excellence. Elle représente pour les 3 religions monothéistes, Juive, Chrétienté et Islam, la ville sainte.

    Selon la Bible, au 13ème siècle avant JC, Moïse guide le peuple hébreu depuis l'Egypte jusqu'à la terre promise, Israël (à ce jour, l'existence de Moïse et cette exode n'ont jamais été démontrées par les historiens et archéologues).

    Vers l'an 1000 avant JC, le roi David rassemble toutes les tribus juives pour unifier le premier royaume juif. Salomon fera édifier le premier temple juif à Jérusalem.

    Ce temple sera détruit par Nabuchodonosor II, roi babylonien en -587.

    Les juifs édifieront un nouveau temple qui sera détruit par les romains menés par le Général Titus en 69 après JC. De cet édifice demeure aujourd'hui le mur des lamentations. Après le massacre des romains, les juifs se disperseront en une multitude de communauté en Europe, Afrique du nord et Proche Orient, c'est le début de la diaspora.

    Pour les Chrétiens, Jérusalem est la ville où se trouve le tombeau du Christ, le Saint Sépulcre.

    Pour les musulmans, Jérusalem est la 3ème ville sainte après la Mecque et Médine. Le voyage nocturne du prophète Mohamed (rencontre avec dieu) a eu lieu à Jérusalem. Le dôme du rocher et la mosquée Al-Aqsa située au cœur de la ville sainte marquent cet épisode.

    Les trois lieux sont très proches dans la ville de Jérusalem, ce qui accentue les rivalités.

    A partir du 7ème siècle et jusqu'en 1918, la ville sainte est aux mains des musulmans excepté entre 1099 et 1187, période de reconquête des croisés chrétiens.

    Durant cette période, les communautés juives et chrétiennes vivant en Palestine bénéficient d'une protection des puissances musulmanes en échange d'un impôt. La coexistence est apaisée.

    Au 19ème siècle, c'est l'essor du sionisme suite à la montée de l'antisémitisme en Europe et en Russie.

    Jusqu'au début du moyen-âge, les juifs vivent généralement en paix. Ils se confondent avec les chrétiens. Toutefois, dans les territoires musulmans, les juifs doivent payer un impôt, la Djizîa pour pouvoir pratiquer leur religion.

    En Europe, à partir du 11ème et 12èmes siècles, dans un contexte de croisades et de luttes contre les hérésies (Cathares et Vaudois notamment), les juifs commencent à être discriminés. L'idée que les juifs ont tué le Christ refait surface et la haine des juifs se répand en Europe. En 1182, Philippe Auguste, roi de France, expulse les Juifs du domaine royal et fait saisir leurs biens. En 1215, lors du concile de Latran, le pape Innocent III impose que les juifs et musulmans portent un signe distinctif sur leurs vêtements, une étoffe jaune.  Dans de nombreuses villes en Europe, des massacres de juifs ont lieu, coupables de tous les maux de la terre, notamment lors de la grande peste en 1348.

    Au 19ème siècle, la haine des juifs est toujours forte. Les courants nationalistes d'extrême droite les placent comme ennemi de l'étranger issus d'une race inférieure. Les courants de gauche naissants les considèrent comme financeur d'un capitalisme exploiteur du prolétariat. En Russie et en Europe de l'est, des massacres nommés pogroms provoquent la mort de milliers de juifs. En France, l'antisémitisme grandit jusqu'à l'affaire Dreyfus qui divise le pays en deux. Peu à peu, face à cette haine, l'idée d'un pays juif protecteur fait son chemin.

    Des théoriciens juifs se basent sur des mentions de la bible pour lancer l'idée d'une terre rassemblant tous les juifs du monde.

    Théodore Herzl en est l'un des précurseurs. Il souhaite que cette terre soit la Palestine mais il imagine aussi que l'Argentine pourrait être un substitut.

    A la fin du 19ème siècle, des premières migrations de juifs ont lieu vers la Palestine, souvent pour échapper aux pogroms qui ont lieu notamment en Russie et en Europe centrale.

    La colonisation est conduite au nom du slogan : « Une terre sans peuple pour un peuple sans terre ». Sauf que les palestiniens occupent bien ce territoire depuis plusieurs centaines d'années.

    En 1920, la Palestine compte 80 000 juifs et 600 000 arabes. La cohabitation se passe généralement sans heurt.

    La première guerre mondiale marque la défaite de l'empire Ottoman allié à l'empire austro-hongrois. La Palestine est partagée en deux territoires, l'un contrôlé par le royaume Hachémite sous surveillance britannique en vertu des alliances durant la guerre et l'autre passe sous domination anglaise par le mandat de la société des Nations (ancêtre de l'ONU). Le royaume Hachémite se nomme Transjordanie puis royaume de Jordanie à son indépendance le 25 mai 1946.

    A l'issue de la seconde guerre mondiale, le génocide juif (6 millions de personnes exterminés dans les camps nazis) provoque un exil massif en Palestine. En 1948, la Palestine compte 600 000 juifs et 1 300 000 arabes. 

    Les Etats arabes du Proche-Orient obtiennent leur indépendance et L'ONU prévoit un plan de partage pour la Palestine : un Etat juif, un Etat arabe, ainsi qu’un statut international pour Jérusalem.

    Accepté par les sionistes, ce plan est refusé par les Arabes de Palestine et leurs alliés. En 1948, alors que le plan de l’ONU n’est pas encore réalisé, le mandat britannique prend fin.

    En 1948, les juifs proclament l’Etat d’Israël sur la partie ouest de la Palestine, rapidement reconnu par les Etats-Unis et par l’URSS. La partie est (la Cisjordanie) est occupée par les arabes palestiniens.

    Les pays arabes limitrophes (la Syrie, l’Irak, la Transjordanie et l’Egypte) ne l'acceptent pas et entrent en guerre contre l'Etat d'Israël. Ils sont vaincus.

    Israël repousse ses frontières, la Cisjordanie est annexée par la Jordanie en 1950 et la bande de Gaza est contrôlée par l’Egypte. Les palestiniens sont contraints de s'exiler dans les pays arabes voisins, c'est le début de la diaspora palestinienne.

    En 1967, le chef d’Etat égyptien, Nasser menace Israël d'une guerre préventive (guerre des 6 jours). L’armée israélienne prend la bande de Gaza, une partie du Sinaï et de nouveaux territoires à Jérusalem. L'ONU demande à Israël de se retirer.

    6 ans plus tard en 1973, en plein ramadan, et pendant la fête juive du Kippour, Israël subit par surprise une attaque égypto-syrienne. Israël est sur le point de perdre la guerre mais l'ONU impose un cessez le feu après que les russes et les américains aient menacé d'entrer dans le conflit. Cette guerre provoque le premier choc pétrolier. Après quelques semaines, le prix du pétrole est multiplié par quatre. L’économie mondiale est en crise.

    Des négociations ont lieu. L'Egypte et Israël signent un traité de paix. Ce sont les accords de Camp David. Les palestiniens se sentent trahis.

    Les premiers mouvements terroristes palestiniens naissent comme l'OLP (organisation de libération de la Palestine) dirigé par Arafat. C’est la période de conflits, Israël contre l'OLP qui durera entre 1967 et 1993, avec comme pic, la prise d'otages de sportifs juifs au jeux olympiques de Munich en 1972.

    A partir de 1993, c'est le processus de paix d'Oslo. le 23 septembre 1993, les accords d'Oslo sont signés entre Arafat et le 1er ministre israélien Yitzhak Rabin sous la pression du président américain Bill Clinton. L'OLP reconnait l'Etat d'Israël et Israël reconnait l'OLP comme l'autorité officielle palestinienne. La Jordanie reconnait l'Etat d'Israël en 1994.

    Malheureusement, chacune des parties ne respecte pas ses engagements. Des courants extrémistes de chaque bord sèment le trouble par des actes terroristes. Le premier ministre israélien Yitzhak Rabin est assassiné par un extrémiste juif en 1995. Il s'ensuit une vague d'attentats contre les juifs et des représailles sanglantes contre les palestiniens. Au sommet de camp David II en juillet 2000, ce fut la dernière tentative de parvenir à la paix sous l'influence toujours de Bill Clinton.

    Malheureusement, ce fut encore un échec, le courant rival palestinien de l'OLP, le Hamas revendique plusieurs attentats suicides et s'impose dans la bande de Gaza en remportant plusieurs élections avec le soutien du gouvernement de droite israélienne qui ne veut pas d'un état palestinien. Le Hamas représente une branche politique palestinienne proche des frères musulmans égyptiens, donc très religieux alors que l'OLP est de tendance plus laïque. Le Hamas veut la création d'une république islamique et la destruction de l'Etat d'Israël.

    Depuis, les Gouvernements israéliens poursuivent les colonisations sur des territoires majoritairement palestiniens notamment en Cisjordanie et édifient un mur séparant les communautés pour empêcher les attentats suicides.

    Nous sommes dans une période de conflit latent avec un état juif entouré au nord par la communauté libanaise chiite, le Hezbollah, à l'est, la communauté palestinienne de Cisjordanie et au sud, la bande de Gaza composé de 2 millions de palestiniens sous domination du Hamas.

    Parallèlement à une politique israélienne nationaliste de colonisation sur les territoires occupés par les Palestiniens, des attentats terroristes commanditées par des organisations extrémistes palestiniennes tuent de nombreux juifs. Face à ces attentats, la répression israélienne provoque la mort de milliers de civils palestiniens.

    En octobre 2023, quelques combattants du Hamas venus de la bande de Gaza franchissent la frontière israélienne et massacrent plus d'un millier de juifs, hommes, femmes et enfants. La répression israélienne dans la bande de Gaza est en cours et va provoquer des milliers de morts.

    L'espérance d'une paix entre ces deux peuples frères s’éloigne…Des tensions internationales sont ravivées. Deux blocs se forment : Russie, Chine, Iran, Algérie, ligue arabe face au monde occidental composé principalement par l'Europe et les Etats Unis.

     

     

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