Des Celtes aux Gaulois
- Les origines des Celtes
Les Celtes se composent d’une multitude d’ethnies regroupées au sein d’une civilisation partageant des dialectes et des particularités culturelles communes. Installés au milieu du 2ème millénaire à l’est de l’Europe, ils sont poussés plus à l‘ouest par des peuples eurasiens comme les Cimmériens et les Scythes.
Ces mouvements migratoires sont aussi provoqués par des changements climatiques majeurs avec une dégradation du climat devenu plus froid et plus humide. En effet, deux poussées glaciaires sur 3 siècles se succèdent entre -1 000 ans et -300 ans entrecoupées d’une période d’accalmie.
Les peuples eurasiens, Scythes, Cimmériens et Sarmates disposant d’armes de fer s’installent dans l’Europe de l’est. Ils propagent à la fois aux Celtes une culture guerrière et de conquête mais les poussent aussi à quitter leurs terres pour s’installer plus à l’ouest.
Le terme « Celte » provient des historiens grecs du 5ème siècle avant JC comme Hérodote à partir du terme Kel-kol issu d’une langue indo-européenne signifiant colon. Dans la littérature grecque, on les nomme aussi Galate signifiant envahisseurs.
Plus tard, l’écrivain romain, Caton l’ancien en -168 traduit le Galate grec en Galli transformé en langue française en Gaulois. Généralement, on qualifie de Celte ceux qui ont envahi l’Europe et de Gaulois ceux qui s’installent en France.
- Les Celtes entrent en France vers -1 000.
Les Celtes se déplacent d'Eurasie à l’Autriche actuelle puis à partir du 10ème siècle, une partie d'entre eux migrent dans l’est de la France, en Alsace, en Bourgogne et en Franche-Comté. Une vague migratoire atteint aussi les iles britanniques.
Les Celtes recherchent des terres fertiles, montent des chevaux domestiqués et disposent d’armes et d’outils de fer. Ils font construire au bord des routes commerciales des sites fortifiés appelés oppidum et imposent des droits de passage.
Les Celtes se militarisent sous l’égide d’une aristocratie de chevaliers. Poussés par des changements climatiques, ils commencent à s’installer à l’ouest où ils se mêlent aux autochtones, certains occupent des territoires vierges. Ils pratiquent l’esclavage. L’inhumation et la crémation sont pratiquées. Les cendres sont conservées dans une urne enterrée dans un champ.
Ils s’installent le plus souvent dans des régions peu peuplées. Des conflits avec des autochtones ne sont pas relatés. Pourtant, de nombreux peuples habitaient la France comme les Armoricains, les Aquitains et les Ligures.
Dans la commune de Vix en Cotes d’Or, on a retrouvé une tombe princière enfouie sous des tumuli. Une princesse celte est enterrée depuis 2 530 ans allongée sur un char, parée de bijoux en or et de perles d’ambre et de serpentine. Un énorme vase en bronze est placé à ses côtés pesant 200 kilos qui devait servir à mélanger du vin de l’eau et des aromates pour servir lors de banquets.
Dans le sud de la France, en -600, des commerçants grecs de Phocée fondent la cité de Massalia, future Marseille. Ils fondent aussi Agathe Tychè (Agde), Olbia (Hyères), Antipolis (Antibes) ou encore Nikaïa (Nice) et en Corse la cité d’Alalia (actuelle Aléria).
Cette région va rester sous influence grecque puis romaine dans une Gaule celtique.
- Une deuxième migration Celte, l’ère des Gaulois
Vers -450, une nouvelle vague d’hommes de l’est arrive en France. Certains s’installent dans une Champagne peu peuplé, d’autres dans la future région parisienne. Ces derniers se nomment Parisii désignant le peuple des carrières extrayant du gypse, la pierre à plâtre.
C’est le début de la civilisation de la Tène le 2ème âge de fer suivant celle de Hallstatt, le 1er âge de fer qui a commencé vers -1 200.
Cette deuxième vague celte apporte de nouveaux rites funéraires, fini les tumulus et les urnes. Les corps sont inhumés sous des tombes plates. Leurs armements sont plus solides et plus maniables. Leurs intentions est plus guerrière et n’hésitent pas à affronter les tribus autochtones celtes ou autres. Ils combattent souvent nus et ne craignent pas la mort. Après leur mort, leur esprit passe dans le corps de leur voisin de combat.
Des Gaulois plus évolués qu’on ne le pense.
En -400, les Celtes ont conquis toute la France malgré les résistances des autochtones comme les Armoricains, Ligures ou Aquitains qui laissent en partie place aux Bretons, Goïdels, Pictes (Vendée, Poitou) et Belges. Marseille et la plaine du Pô sont attaqués en -400. Leur réputation de guerrier robuste courageux n’est plus à démontrer. Avant le combat, les Gaulois poussent des cris, frappent leurs boucliers. Ils disposent de chars rapides et soufflent dans des trompes des meuglements. Ils recherchent une mort glorieuse les armes à la main pour accéder au paradis des héros comme les futurs Vikings au Walhalla. A la fin des batailles, ils coupent la tête de leurs ennemis pour les clouer devant leurs maisons. Les prisonniers sont sacrifiés aux Dieux Esus, Taranis, Teutatès dans des conditions souvent effroyables.
Contrairement aux idées reçues et aux descriptions des Romains, les Gaulois sont autant évolués que les Romains de l’époque. Les Gaulois tracent des réseaux de chemins et pratiquent l’orfèvrerie avec art. Ils confectionnent des étoffes, des manteaux, des tuniques et des braies. Ils se lavent avec du savon (mélange de graisse et de soude). L’esclavage est pratiqué notamment sur les tribus vaincues.
Les druides représentent, le médecin, le savant. Ils se réunissent chaque année dans la forêt des Carnutes (Chartres) pour échanger sur leur savoir. Pour autant, l’écriture n’est pas utilisée car considérée à l’époque comme une paresse intellectuelle.
Certains commentateurs romains affirment que les Gaulois pratiquent les sacrifices humains mais aucune preuve n’est apportée à ce jour. Les Gaulois comme les Celtes pratiquent l’élevage du chien pour l’alimentation.
Les Gaulois sont aussi d’excellents agriculteurs développant des techniques innovantes. Leurs productions agricoles dans une France plus déboisée qu’aujourd’hui, attirent la convoitise des Romains.
Dans le Poitou, des tribus Celtes s’installent, principalement les Pictons ou Pictes. On retrouve aussi en Vendée, les Ambilatres et les Agnanutes. La tribu des Namnètes prennent pied près de Nantes.
En -390, une grande armée gauloise décide de piller Rome.
L’armée gauloise est menée par un chef, Brennus de la tribu des Senones installés dans la future ville de sens. Elle franchit les Alpes et se positionne dans le nord de l’Italie dans la ville étrusque de Clusium.
A cette époque les Romains ne sont pas encore la grande puissance. Rome est en guerre contre les Etrusques qu’elle finit par écraser au 4ème siècle. Rome impose sa puissance sur toute l’Italie. Dans le même temps, de nouvelles incursions celtes conduisent les Gaulois à coloniser le nord de l’Italie.
Brennus et ses hommes sont arrivés dans la ville de Clusium certainement recrutés comme mercenaires contre les Romains.
Une délégation de l’armée romaine vient à la rencontre de Brennus pour connaitre leurs intentions. Elle invite les Gaulois à quitter la ville. Ils refusent. Les habitants de la cité sont furieux et engagent le combat contre la délégation celte. Lors de l’altercation, les ambassadeurs romains tuent un guerrier gaulois. Brennus exige que lui soit livré les auteurs du crime. Le Sénat romain refuse. Brennus engage son armée sur Rome pour exiger réparation.
Le Sénat romain envoie six légions romaines pour stopper l’avancée gauloise. Le 18 juillet -389, se déroule la batille de l’Allia, un affluent du Tibre à 16 km de Rome. Les Gaulois écrasent l’armée romaine.
La route de Rome est ouverte.
Le 21 juillet -389, Brennus entre avec ses hommes dans Rome. La population est effrayée. Les guerriers celtes se livrent à des pillages et à des massacres. Quelques romains se refugient sur le capitole, une des 7 collines de la ville et résistent aux Gaulois. Une nuit, ils sont alertés par des oies alors que les Gaulois engageaient une offensive. Ils repoussent les Gaulois. Rome est incendiée.
Après plusieurs de pillages et de massacres, Brennus décide de négocier avec le tribun romain Quintus Sulpicius. Il sait aussi qu’un général romain en exil revient sur Rome à la tête d’une armée.
Finalement, Brennus accepte de quitter Rome contre le versement de 350 kilos d’or. Une grande balance est disposée sur une place. Les Gaulois y placent de faux poids. Les Romains s’en aperçoivent et protestent. Brennus pose son épée sur la balance et prononce « Vae Victis » malheur aux vaincus.
Poussés par les Germains, en -27, des Celtes installés en Europe centrale, dans les Carpates, recherchent d’autres terres et migrent vers les richesses de la Grèce.
150 000 Celtes, femmes et enfants compris marchent sur la cité de Delphes en Grèce. Les guerriers pillent la cité dans une Grèce affaiblie par les guerres de successions d’Alexandre le Grand. Certains d’entre eux poursuivent leurs périples et fondent la ville de Belgrade. D’autres s’installent en Turquie pour fonder le royaume de Galate.
A la veille des conquêtes romaines, la Gaule contient environ 7 millions d’individus
- La guerre des Gaules
Pendant que les Gaulois guerroient entre eux, les Romains fondent un Etat de plus en plus puissant. Tourné vers la Méditerranée, Rome parvient à écraser les armées Carthaginoise lors des guerres puniques des 3ème et 2ème siècles avant JC. Les Romains colonisent les pourtours de la Méditerranée et commencent à regarder la Gaule comme un nouveau territoire à conquérir avec un esprit de vengeance en mémoire d’un certain Brennus.
En tout cas, l’invasion des Romains va se dérouler sur plus d’un siècle.
La Gaule avant la conquête romaine
La société gauloise est plutôt bien organisée. La Gaule comprend une mosaïque de petits Etats. Une soixantaine de peuplent coexistent dont les principaux sont les Vénètes, les Eduens, les Pictons, les Carnutes, les Santons,…
La société gauloise repose sur 3 catégories d’individus : l’aristocratie guerrière regroupant généralement les meilleurs guerriers, les hommes libres, artisans et paysans devenant des guerriers en cas de conflit puis les esclaves souvent les vaincus des conflits.
Cette classification sera reproduite par tous les régimes monarchiques d’Europe.
Les villages gaulois grandissent et forment des agglomérations ouvertes puis fortifiées à partir du 2ème siècle avant JC. Par exemple, la capitale des Eduens, Bibracte compte environ 10 000 habitants.
La Gaule est un territoire agricole très performant. La Gaule est défrichée par des paysans qui cultivent des céréales et des légumineuses. Ils produisent aussi du vin et de l’huile d’olive. La France d’aujourd’hui est plus boisée qu’à l’époque gauloise. Les Gaulois sont aussi de grands inventeurs avec l’usage d’un soc en fer, des meules rotatives pour moudre le grain.
Les Gaulois commercent avec les Romains et les Grecs. Ils exportent des produits agricoles, des fourrures et métaux. L’art de l’orfèvrerie leur est reconnu.
Les échanges entre les Gaulois et les Romains sont parfois houleux. Les premiers ont souvent des comportements versatiles et ils leur arrivent d’user de la force pour imposer une négociation.
Les Romains attendent le moment propice pour mater une fois pour toute ces Gaulois turbulents.
Les débuts de la conquête romaine en Gaule.
En -192, l’armée romain écrase et massacre le peuple Gaulois des Boïens installés en Gaule Cisalpine (nord de l’Italie) qui avaient soutenu l’armée Carthaginoise lors des guerres puniques.
Plus tard, la cité phocéenne proche des Romains ne cesse d’être harcelée par la tribu gauloise des Salyens. En -125, Les notables de Massalia demandent l’aide des Romains qui débarquent et massacrent les Gaulois.
L’armée romaine occupe la Gaule Cisalpine. En -121, le chef gaulois des Eduens demande de l’aide aux Romains pour mater un autre peuple Gaulois, les Arvernes (futurs auvergnats). La République romaine profite de cet appel pour prendre pied en Gaule. L’armée romaine écrase les Arvernes et en profitent pour fonder leur première colonie vers Narbonne leur offrant un passage dans le sud de la France entre l’Ibérie et l’Italie, chemin emprunté par le carthaginois Hannibal et ses éléphants un siècle plus tôt. Le sud de la Gaule appelée la Narbonnaise devient une province romaine.
Dans le même temps, des germains, les Cimbres et les Teutons s’installent dans la Gaule Cisalpine. Leur puissance guerrière surprend des Romains terrorisés notamment lors d’une bataille à Orange. C’est la déroute avant que le Consul Caius Marius avec ses légions parvient à les vaincre près d’Aix-en-Provence.
En -80, un certain gaulois nommé Celtill est élu le Vergobret (magistrat suprême) du peuple Arverne. Alors que la gouvernance gauloise repose sur un gouvernement aristocratique, Celtill veut instaurer une royauté. Les nobles et les druides s’y opposent, l’arrêtent, le jugent et le condamnent à mort. Il est brulé sur un bucher. Son fils hérite de ses biens, un certain Vercingétorix.
A la même époque en -73, plus de 70 000 esclaves se révoltent sous la conduite d’un ex-berger de Thrace (Bulgarie) nommé Spartacus. Ils résistent et gagnent de nombreuses batailles contre les légions romaines pendant 2 ans. Le Sénat demande au général Crassus de mater la révolte. Pour motiver l’armée romaine, il rétablit la décimation (exécution d’un soldat sur dix destinée à les motiver les troupes). Spartacus et ses partisans sont coincés dans le sud de l’Italie et cherchent à partir en Sicile. Crassus fait creuser des tranchées sur plus de 30 kms empêchant l’armée d’esclaves de remonter vers le Nord. Spartacus est trahi par des pirates soudoyés par les Romains et qui devaient transporter les révoltés en Sicile. Pour marquer les esprits, Crassus demande la crucifixion de 6000 esclaves sur la voie Appienne.
A Rome, en -79, le dictateur Sylla démissionne et meurt. En -60, Un Triumvirat, Pompée, Crassus et César deviennent Consuls de Rome. Ils se partagent les provinces et César hérite de la Gaule. De nature autoritaire, il veut mettre de l’ordre dans une Gaule morcelée.
En -61, les Helvètes veulent migrer dans la région du Saintonge. Ils ne supportent plus l’hiver rude et le harcèlement des germains. Leur Chef Orgétorix décide de conduire 350 000 comparses dans la Saintonge. Orgétorix meurt après avoir été arrêté par ses partisans pour complot d’instaurer une royauté comme Celtillos. Pourtant les Helvètes partent vers la terre promise. Ils doivent traverser un territoire tenu par les Romains et César refuse.
En -58, à la tête de cavaliers Eduens alliés aux Romains et de légion romaine, César attaque la colonne de migrants Helvètes du côté de Bibracte (actuelle ville d’Autun). C’est un massacre, les deux tiers des hommes, femmes et enfants sont tués.
En -57, Les Vénètes installés dans la Bretagne actuelle se rebellent contre des Romains de plus en plus oppressants. César envoie ses troupes qui écrasent les Gaulois. La population Vénètes est mise en esclavage. La Bretagne est soumise à Rome.
Quelques tribus celtiques situées à l’ouest comme les Pictes fuient l’invasion Romaine et partent dans les iles britanniques où se maintiendra la culture celtique jusqu’à nos jours.
César repart à Rome en -53 car le consul Crassus vient d’être tué dans une campagne militaire contre les Parthes.
Un certain Vercingétorix veut profiter du retour à Rome de César pour bouter les Romains hors de la Gaule.
En -58, Vercingétorix a 22 ans, il entre dans l’armée romaine de César en tant que chef des cavaliers Gaulois Arvernes au service des Romains. A l’époque, il était courant que des aristocrates Gaulois servent les Romains afin d’apprendre l’art de la guerre et en vertu d’accord passé.
De retour chez lui, Vercingétorix souhaite devenir roi des Arvernes à l’image de la tentative de son père Celtillos. Les Gaulois se méfient et chassent le jeune ambitieux.
C’est à cette période que César entreprend une guerre des Gaules qui va durer 6 ans. Il repousse les Germains dirigés par Arioviste au-delà du Rhin. Il affronte victorieusement en -57, les Belges Gaulois puis en -56, les Vénètes près de Vannes.
La Gaule est quasi soumise. Cependant, à partir de -53, la rébellion pointe son nez. La haine de l’occupant romain est forte.
César repart à Rome pour régler la succession du consul Crassus. César et Pompée se disputent la place de 1er Consul.
César éloigné en Gaule, les Sénateurs nomme Pompée 1er Consul qui s’est aussi rapproché des Patriciens et même des Optimates. Les Sénateurs pensent aussi que Pompée garantira la République.
Durant l’hiver -53, suite à l’exécution d’un chef Gaulois, des commerçants romains sont assassinés par des Gaulois à Orléans. Vercingétorix observe attentivement mais de loin, le mouvement de révolte monté. Il veut en profiter et prend la tête des guerriers Arvernes après avoir rallié avec lui quelques comparses. Il envoie des ambassadeurs dans toute la Gaule pour rallier tous les Gaulois mécontents et prêts à bouter le romain hors de la Gaule. Vercingétorix parvient à agrandir son armée et commence à massacrer quelques résidents romains en Gaule et pratique la politique de la Terre brûlée. L’ampleur de la menace force César à revenir en Gaule au début de l’année -52.
La politique de la terre brulée commence à fonctionner. L’armée romaine n’obtient plus assez de nourriture pour les soldats et leurs chevaux. En avril -52, l’armée romaine part en direction de la ville d’Avaricum (Bourges) pour se ravitailler. Vercingétorix la devance et demande aux habitants de bruler leur stock de nourriture. Ils refusent arguant que leur muraille infranchissable bloquera les romains. L’armée romaine fait le siège de la ville et parvient un mois plus tard à franchir les murailles de la ville. Les soldats romains massacrent la population et s’emparent des stocks.
En mai -52, les Gaulois battent les Romains à Gergovie.
Vercingétorix se réfugie dans l’oppidum de Gergovie avec ses partisans. L’armée de César est à ses trousses. Elle est composée de soldats romains et de Gaulois Eduens alliés à César. Il lance une offensive sur l’oppidum mais les Gaulois résistent et la repousse. Les Eduens changent de camp et se rallient au chef Gaulois. L’armée romaine se retire. La victoire des Gaulois est totale mais provisoire.
En juillet -52, Vercingétorix est vaincu à Alésia.
Le chef Gaulois a regroupé ses forces, 80 000 hommes environ. César avec ses 10 légions et 50 000 soldats se retire vers les sud. Vercingétorix, trop confiant, lance ses cavaliers attaquer l’armée romaine. Seulement, bien organisée, l’armée romaine repousse l’attaque. Les Gaulois sont défaits et se réfugient dans l’oppidum d’Alésia. César ordonne d’en faire le siège. Il fait creuser d’énormes tranchées, construire des palissades. Le blocus fonctionne. Au bout de plusieurs mois, les vivres se raréfient, la famine gagne la cité.
Le conseil de chef avec l’accord de Vercingétorix décide de livrer à César les plus faibles, femmes, enfants, vieillards. Le consul romain les fait repousser violemment vers l’oppidum qui reste fermer. Cette population civile errant entre les deux places fortes est jour après jour massacrée par les soldats romains. C’est un carnage. Il n’y aura aucun survivant.
Les renforts gaulois arrivent et harcèlent les lignes extérieures romaines. Des cavaliers gaulois sortent d’Alésia et se ruent sur l’armée romaine mais ils s’empalent sur les pieux en bois et tombent dans les fossés. César demande à des cavaliers germains alliés de foncer sur les renforts gaulois. Ces derniers sont défaits.
Le 26 septembre -52, les Gaulois sont vaincus, Vercingétorix est livré à César par ses comparses. Les soldats romains amènent le chef gaulois devant César. Les soldats Gaulois jettent leurs armes. Des milliers de Gaulois finissent en esclaves. César fait enfermer le chef Gaulois durant 6 ans dans les prisons de Rome. Vercingétorix meurt étrangler en -46 après une exposition devant la foule de Rome lors du triomphe de César.
La Gaule est totalement soumise à Rome.
La mort de César en -44
En -49, César furieux, quitte la Gaule et franchit le Rubicon avec son armée. Le droit Romain l’interdit pour empêcher toute prise de pouvoir par la force. César est alors jugé comme ennemi de Rome. Une nouvelle guerre civile éclate. Pompée s’enfuit au Proche-Orient pour reconstituer son armée. En -48, il est vaincu par César à la bataille de Pharsale en Thessalie (Grèce du nord). Pompée se réfugie en Egypte où il sera décapité par le roi Ptolémée XIII. César est furieux du sort infligé à Pompée.
En -46, César de retour à Rome élimine les derniers partisans de Pompée et de la République. Il lance des grandes réformes sociales et reçoit la ferveur du peuple. En -44, il se proclame Dictateur à vie de Rome.
Une conjuration d’anciens partisans de Pompée et fervents défenseurs de la République décide d’une conjuration contre le Dictateur. Son fils adoptif Brutus en est l’un des meneurs
Lors d’une assemblée au Sénat, les comploteurs décident de son assassinat. Le 15 mars -44, à l’âge de 56 ans, César est poignardé à l’intérieur du Sénat par des Sénateurs et même par Brutus.
Date de dernière mise à jour : lundi, 16 janvier 2017