Les guerres Napoléoniennes
Après la révolution et la terreur, les Français veulent de l’ordre. Napoléon arrive à point pour imposer un pouvoir fort et conquérant. L’armée française s’est tout d’abord défendue contre les monarchies européennes voulant écraser l’esprit révolutionnaire, puis Napoléon va utiliser cette armée victorieuse pour s’imposer sur toute l’Europe.
Le Consulat
Les tensions sont vives entre l’Angleterre et la France. L’armée française occupe la Belgique, l’Angleterre craignant toujours une invasion française veut les chasser. Les anglais fomentent une seconde coalition contre les français. Le Directoire veut envahir l’Angleterre mais Bonaparte hésite. Talleyrand conseille Bonaparte de partir en Egypte pour couper la route des Indes aux anglais. Malgré quelques victoires, la campagne est désastreuse, de nombreux soldats meurent de maladies exotiques. Le Général revient à Paris le 23 août 1799 dans une France au bord du cahot. Bonaparte sent que le Gouvernement peut être renversé. Le 18 Brumaire (9 novembre 1799), Bonaparte déclenche un coup d’Etat et veut installer une République forte, c’est la naissance du Consulat.
Bonaparte a 30 ans, il est nommé 1er consul. Il continue les réformes du Directoire, il promulgue le 21 mars 1804 le code civil. Il repousse les ennemis étrangers, rétablit la paix en Europe et signe un concordat en 1801 avec le pape Pie VII qui apaise les griefs de la révolution.
Les royalistes veulent en finir avec la révolution et rétablir la monarchie. Bonaparte refuse la monarchie et fait assassiner le jeune prince de sang royal le duc d’Enghien. Le 2 décembre 1804, Bonaparte se fait sacrer empereur, Napoléon 1er en présence du pape Pie VII. Les anglais se méfient surtout que Napoléon veut soumettre les vieilles dynasties européennes. Il se fait nommer roi d’Italie le 26 mai 1805. Une coalition Grande Bretagne, Prusse, Autriche et Russie se forme pour mettre au pas ce tumultueux Napoléon.
Les victoires de Napoléon
Allié à l’Espagne, Napoléon veut lancer une armada vers l’Angleterre. Elle est stoppée par les anglais du général Nelson qui battent la flotte française à Trafalgar. Les anglais domineront les mers pendant un siècle. Le 2 décembre 1805 les armées russes et autrichiennes sont vaincues par les français à la bataille d’Austerlitz. Napoléon est un stratège remarquable, ses armées ont la faculté de se déplacer rapidement, surprenant à chaque fois ses ennemis. En 1806, les Prussiens sont balayés à la bataille d’Iéna.
Les conquêtes napoléoniennes anéantissent l’unité du saint empire germanique. Après huit siècles d’existence, il n’est plus. La Prusse devient une puissance égale à l’Autriche des Habsbourg. En 1806, Napoléon oblige L’héritier de l’empire germanique François II à abdiquer. Il reste seulement empereur d’Autriche. Les 16 Etats allemands s’unissent au sein de la confédération du Rhin.
En 1808, Napoléon veut imposer à l’Espagne son frère comme souverain. Il envahit aussi le Portugal mais échoue face aux armées portugaises. La population espagnole se révolte, des massacres immortalisés par le peintre Goya saignent l’Espagne. Les Français subissent une guérilla meurtrière. Les anglais menés par le duc de Wellington soutiennent les révoltes espagnoles.
La Bérézina
Les armées françaises disséminées sur plusieurs fronts européens se fragilisent. L’empire commence à s’effriter, notamment en Amérique. Napoléon vend la Louisiane aux Etats Unis pour payer ses guerres en Europe. Aux Antilles, la bourgeoisie blanche en profite pour proclamer l’indépendance.
Napoléon veut anéantir l’Angleterre, il cherche à s’allier aux russes mais Alexandre 1er reste fidèle aux anglais. Napoléon réussit à former une gigantesque armée multinationale, plus de 600 000 hommes, italiens, autrichiens, allemands et français. Il envahit la Russie en 1812, s’installe à Moscou mais attend trop longtemps qu’Alexandre le rejoigne. Les russes pratiquent la politique de la terre brulée et incendient Moscou.
Napoléon craignant des complots parisiens et pressé par ses soldats affamés, décide de regagner la France. De retour, la grande armée est surprise par le retour de l’hiver et par la guérilla des cosaques russes. Sur 600 000 hommes au départ, seuls 60 000 soldats français parviennent à rejoindre la France, la grande armée est anéantie.
En 1813, l’alliance russo-prussienne est scellée à Kalisz. La Prusse mobilise ses troupes et le roi Frédéric-Guillaume III déclare la guerre à la France le 27 mars 1813. L’Autriche rejoint la Prusse en Août. Les Français sont défaits à la bataille de Leipzig le 19 octobre 1813. La confédération du Rhin rallie la coalition et marche sur la France pendant que les troupes françaises battent en retraite.
Paris tombe le 31 mars 1814, les maréchaux forcent l’empereur à abdiquer. Il tente de se suicider mais n’y parvient pas. Les Anglais exilent Napoléon à l’ile d’Elbe située entre la Corse et l’Italie. Le traité de Paris du 30 mai 1814 restaure les frontières de la France de 1792 ainsi que le règne des Bourbons. Le frère de Louis XVI restaure la monarchie sous le nom de Louis XVIII.
La chute de Napoléon donne des envies aux vainqueurs de dépecer la France. Talleyrand parvient avec son immense talent de diplomate à défendre l’intérêt pour l’Europe d’avoir une France indépendante. Ses frontières sont rabotées de la rive gauche du Rhin et de la Belgique.
Waterloo et la fin de Napoléon
Napoléon fuit l’Ile d’Elbe, il débarque au golfe juan le 1er mars 1815 et gagne Paris sans une goutte de sang à la grande surprise de Louis XVIII. Il reprend le pouvoir sous les acclamations des parisiens et monte une armée en 3 mois. Cette période est appelée les « cent-jours ».
Le 18 juin 1815, il affronte la coalition européenne à Waterloo. Environ 70 000 hommes de chaque côté s’affrontent. L’issue est incertaine mais l’arrivée des prussiens bouscule l’armée française. Napoléon est vaincu. C’est la fin de l’empire le 18 juin 1815.
Napoléon est exilé sur l’ile de Saint Hélène où il meurt le 5 mai 1821 à l’âge de 51 ans. Il laisse un pays affaibli, ses ennemis rabotent les frontières françaises en deçà de celles de 1792. Le congrès de Vienne en septembre 1814 auxquelles participent les grandes nations européennes, marque la réorganisation de l’Europe. Le royaume des Pays Bas voir le jour. L’indépendance de la nation Suisse est proclamée. La Russie, la Prusse et l’Autriche accroissent leurs territoires.
En France, les royalistes de retour au pouvoir mènent des vengeances parfois sanguinaires.
La Russie, l’Autriche et la Prusse signent le pacte de la Sainte alliance le 26 septembre 1815 pour promouvoir la justice, la charité et la paix. Elles sont rejointes par l’Angleterre puis par la France. L’Europe vivra en paix un demi-siècle.
Les indépendances de la Grèce et de la Belgique
La Grèce
Les grecques étaient sous domination des turcs depuis quelques siècles. Leur appétit d’indépendance et de rapprochement avec l’occident les conduisent à se rebeller. L’empire Ottoman réprime ces révoltes. Les gouvernements Français, anglais et russes s’en émeuvent. Ils entrent en guerre et détruisent la flotte turque en 1827 à Navarin. C’est l’une des premières formes d’ingérence. Un bout de la Grèce devient indépendant en 1830. Les monarchies occidentales e méfient pour autant des idées révolutionnaires et imposent à la Grèce un prince bavarois comme roi. L’empire ottoman s’effritera peu à peu tout au long de ce siècle.
La Belgique
Après la bataille de Waterloo, le congrès de Vienne de 1815 créé le royaume des Pays Bas comprenant l’actuelle Belgique. La population de ce territoire à forte tendance catholique se soumet avec réticences au règne de la dynastie protestante des Orange-Nassau et à la langue officielle du néerlandais.
Des discriminations et des restrictions économiques provoquent le 25 août 1830, une révolte à Bruxelles. Le 26 septembre, les soldats hollandais sont chassés et le 4 octobre, un Gouvernement provisoire est instauré proclamant l’indépendance de la Belgique. Le pays se dote d’une constitution et d’une monarchie constitutionnelle avec le roi Léopold 1er. Les Pays Bas reconnaissent la Belgique en 1839.
L’Angleterre veut aussi que le port d’Anvers s’éloigne définitivement des velléités françaises. Ce nouvel Etat, outil d’une paix et domination anglaises imposées parviendra difficilement à devenir une nation tant l’union des Flamands et Wallons s’avère difficile.
A la fin du 19ème siècle, les, ambitions coloniales du roi Léopold II le conduisent à coloniser le Congo. Le roi est le souverain à titre personnel de ce territoire. Le roi use de pratiques cruelles et sanglantes envers la population congolaise. Cette violence fait scandale et en 1908, il est contraint de le céder au Gouvernement belge.
